Né le 20 juin 1928 à La Trinité-sur-Mer, Jean-Marie Le Pen est Gémeaux ascendant Taureau avec la Lune en Cancer.
Jean-Marie Le Pen est connu pour être un politicien gouailleur, à la personnalité très affirmée et aux convictions clivantes.
Son parcours très dense l’a vu passer de l’armée à la politique, toujours combattif ; l’esprit affuté et avec une parfaite maîtrise du verbe qui lui permet de susciter l’adhésion et même – plus surprenant – la sympathie.
Quels sont les ressorts de ce destin hors norme, d’un homme qui, tout au long de sa carrière, suscita l’adhésion autant que la répulsion, mais resta, contre vents et marées, fidèle à ses principes et à son camp ?
Un homme soucieux de ses racines
On comprend mieux son attachement à la France et à son Histoire quand on sait que Jean-Marie Le Pen a la Lune en Cancer. Cela le rend perméable aux images, aux sensations, aux symboles et aux souvenirs qui le marquent profondément comme on graverait des runes sur un menhir.
Sa constance ressort aussi, bien naturellement, de son ascendant en Taureau qui le rend infatigable, pragmatique et d’une grande stabilité ; tendances qui vont en s’accentuant avec l’âge.
On constate chez lui un Saturne bien seul, esseulé dans son thème astral, et dénotant un problème d’identification au père (père qui mourut en 1942, alors que Jean-Marie Le Pen n’avait que 14 ans). En conséquence, afin de pallier un défaut d’incarnation, Jean-Marie Le Pen redouble d’ardeur, quitte à en faire trop, quitte à effaroucher. Cette violence intérieure aurait pu le meurtrir, mais il l’a canalisée pour en faire une arme – arme tendue vers l’extérieur et vers un ennemi qu’il se sera trouvé – ç’aurait pu être n’importe quoi, ce fut l’immigration.
Un esprit combattif doublé d’un orateur hors pair
Son signe solaire en Gémeaux facilite les échanges, la communication et la souplesse d’esprit. À priori, ce n’est pas de ce signe qu’il tire toute sa poigne. Et en effet, tout devient plus clair quand on sait qu’il a Mars en Bélier. Cela transforme la versatilité aérienne du Gémeaux en un fonceur insaisissable et ardent.
Et avec la conjonction de Mars et Jupiter, son esprit guerrier veut s’exprimer, ne surtout pas rester enfermé dans les méandres de l’esprit. Alors, il n’est pas étonnant de le voir servir dans l’armée en Indochine et Algérie.
Le regard visionnaire du prophète
On peut souvent avoir l’impression, en écoutant de vieux passages télés de Jean-Marie Le Pen, parfois datés de 40 ans et plus, qu’il nous parle de la situation actuelle du pays. Ses discours n’ont pas pris une ride, et avec une telle avance sur son temps, on comprend mieux pourquoi il a suscité autant de crainte. C’est malheureusement le sort de tous les précurseurs (politiques, scientifiques ou spirituels) que d’essuyer la défiance et le mépris pour paver le chemin de ses héritiers. Son thème astrologique lui apporte beaucoup d’éléments pour tenir ce rôle.
C’est que son carré Mercure Uranus le rend particulièrement apte aux spéculations intellectuelles ; couplée avec Mercure conjoint à Pluton, cela le rend d’un réalisme implacable. Jean-Marie Le Pen ne se ment pas et ne ment pas à autrui. Il dit ce qu’il voit autant que ce qu’il ressent. Son œil aveugle (nous partons du principe que le corps influe l’esprit et inversement), loin de l’handicaper, ne le rend que plus chirurgical encore dans ses interprétations. Ce qu’il perd en vision périphérique, il le gagne en pertinence.
L’harmonique Mars Neptune nourrit en lui cette aspiration à un idéal passionné. Jean-Marie Le Pen peut se bercer d’illusions, mais il croira fermement en leur réalité et combattra pour elles.
Fondamentalement optimiste malgré la gravité de ses propos
Tous ses proches s’accordent à reconnaître un personnage souriant, volontiers farceur, dynamique et peu sujet à la mélancolie – en totale opposition avec les considérations alarmistes par lesquelles il a tenu son parti.
Cet optimisme lui vient de Jupiter, encore, qui constitue l’une des dominantes de son thème. En harmonie avec son Soleil, cela lui confère un caractère jovial qui lui rend l’intégration, puis la réussite sociale aisées. De là découle aussi son ambition présidentielle.
Conclusion
Même retiré de la gouvernance du parti qu’il a participé à fonder, Jean-Marie Le Pen continue de commenter l’actualité, d’analyser les événements et de s’amuser des déboires de ses anciens opposants politiques. On constate, chez lui, une forme de jovialité candide qui ne laisse pas de surprendre et qui est typique de ces hommes qui ressentent au plus profond d’eux qu’ils ont accompli leur mission.
Le destin présidentiel n’a pas été au rendez-vous mais il y a fort à parier que Jean-Marie Le Pen laissera dans les mémoires une empreinte beaucoup moins noire qu’on aurait pu le croire du temps où il était sur le devant de la scène.
Il emportera avec lui le souvenir d’une France où l’on vivait alors assez bien pour estimer que ses prédictions étaient inutilement dramatiques, et qu’elles “jouaient sur les peurs”… On déteste toujours plus l’homme porteur de mauvaise nouvelle que la nouvelle elle-même lorsqu’elle vient.
